Longue marche de 3 jours à travers le Mont Ventoux, la Montagne d’Albion, et la Montagne de Lure, aôut 2007.

J’ai fait cette longue marche, de Bedoin à Peipin, le 8 - 10 aôut 2007. Mes petits-fils de 15 et 13 ans, Niki et Callum MacRae, m’ont accompagné pendant la première journée (avec trois autres randonneurs, y-inclus leur mère) ; Niki m’a accompagné pendant la deuxième journée aussi. La troisième journée, j’ai été seul.

          Première journée : Bedoin à Montbrun-les-Bains, par l’Arête Ouest Integral au sommet du Mt. Ventoux, descente par l’Arête Est Integral.  Longeur : c. 35 kms. Dénivellation : c. 1,700m. de montée; c. 1.200m de descente.

Les deux moitiés de cette randonnée sont bien decrites dans Ventoux et Dentelles par Isabelle et Henri Agresti (édition de 1999 ; les itinéraires 27 et 32). Il n’y a pas de difficultés techniques. Le problème est la longueur de l’ensemble, et la dénivellation. En outre, il n’y a pas un chemin satisfaisant pour descendre de l’Est de La Tune (la colline à l’extremité Est de la crête) à la route au pied du Ventoux près de Montbrun-les-Bains. Plutôt que d’aller à l’extremité Est de l’arête, il vaut peut-être mieux descendre du site du radar abandonné au col de La Tune, par le chemin forestier menant à Reilhanette : cette route éviterait les méandres du chemin du Bois du Maigre que nous avons emprunté, qui a ajouté 1 – 2 kms à notre parcours. Cette marche a duré 11 heures, plus une demi-heure au sommet pour déjeuner; mais en 2003, je l’ai fait en 8 heures et demie en compagnie d’ un randonneur fort et experimenté. Les vues de la crête du Ventoux vers les Alpes au nord, sont souvent majestueuses. Nous avons passé la nuit à l’hotel Les Voyageurs, au centre de Montbrun-les-Bains.

          Deuxième journée : Montbrun-les-Bains au Jas des Terres du Roux, au dessus du Contadour, à travers la Montagne d’Albion. Encore une longue marche de c. 42 kms, une grande partie à travers la Montagne d’Albion, avec c. 1,000m. de montée.  Elle se divise en trois tranches: Montbrun au Col de l’Homme Mort sur le D.189 ; le Col de l’Homme Mort au Col du Negron  sur le D.18 ; et du Col du Negron au Jas des Terres du Roux au dessus du Contadour-Redortiers. Dans la première partie, le chemin a été bloqué après quelques kilomètres par une clôture et nous avons du monter une côte raide pour contourner cet obstacle. Après ce contretemps, la navigation est devenue incertaine (il n’y avait pas de panneaux), et nous avons été quasiment perdus pendant quelque temps. Finalement nous avons pu descendre à pic au Col de l’Homme Mort – un peu par hasard…  La deuxième partie au Col du Negron était relativement facile mais longue, sur un plateau élevé sans grand interêt. La troisième partie commence par une montée raide de 200m au sommet du Jambard, la colline vers l’extremité Ouest de la crête de la Montagne de Lure. De là, le chemin suit la crête de la Lure jusqu’au Pas de Redortiers, un parcours facile avec des vues superbes vers le nord. Nous sommes descendus c. 2 kms au Jas des Terres du Roux, une bergerie en pierres sèches au dessus de la ferme-auberge Les Tinettes, au nord du Contadour (Redortiers). Cette marche a duré 9 heures, plus 30 minutes pour notre déjeuner. Après un pique-nique au Jas avec les membres de la famille qui sont arrivés en voiture, mon petit-fils Niki est rentré avec eux. Quant à moi, j’ai passé la nuit au Jas dans mon sac de couchage…

          Troisième journée : du Jas des Terres du Roux à Peipin, à travers le sommet de la Montagne de Lure. La troisième journée, le long de l’arête Ouest de la Montagne de Lure et la plus grande partie de l’arête Est, était un peu moins longue que la deuxième (c. 40 kms). Mais elle a presenté un defi plus important à cause de la dénivellation (au moins 1,200m de montee et au moins 1,800m de descente). J’ai rencontré toute une serie d’obstacles avant le sommet : le Col du Roche (c. 100 de descente suivi par une montée raide de c.250m au sommet du Treboux) ; le Col St Vincent (à peu près la même chose : descente raide et montée au sommet du Gol) ; même pire, la Basse de Malcort (c.250m de descente raide; c.270 de montée au Sommet de l’Homme) ; et beaucoup d’autres dénivellations moins importantes. Le chemin, toujours très près de la crête (qui est extrèment raide au nord), est assez facile à suivre, même s’il n’est pas toujours balisé. Des vues magnifiques vers les Alpes. La descente du sommet de la Lure par l’Arête Est (GR Pays) est sans difficulté (3.30 heures à Peipin), avec beaucoup moins d’obstacles. J’ai choisi de descendre à Peipin par le PR La Faye ; mais le PR precedent (Chemin des Côtes) aurait été moins raide. La marche à duré 10 heures, plus c. 30 minutes pour des pauses.

          Un randonneur experimenté du coin que j’ai rencontré par hazard au Jas des Terres du Roux m’a dit que des randonneurs de la region de Sisteron/ St Etienne-les-Orgues ont fait la marche du sommet de la Lure au sommet du Ventoux en trois jours. Notre itinéraire a été plus dur, étant donné que nous avons dû monter au sommet du Ventoux de Bedoin (4-5 heures), et descendre du sommet de la Lure à Peipin (3 heures 30) – peut-être une première.  A 70 ans, j’ai trouvé que ce parcours de c. 120 kms avec des montées chaque jour de c. 1,300m en moyenne, s’approchait les limites de mes capacités; et je me suis promis d’éviter, à l’avenir, ce type de situation tout proche à l’épuisement…..mais, comme chacun sait, les promesses ont des ailes alors que les envies sont bien enracinées.